Depression and risk of cardiovascular disease : role of hostility and adherence to medical preventive measures
Dépression et risque cardiovasculaire : rôle de l'hostilité et de l'adhésion au traitement préventif médicamenteux
Résumé
Depression is associated with increased risk of cardiovascular disease, but the mechanisms remain mostly unknown and may involve hostility or poor medical adherence. The objectives were: to examine whether hostile traits explain the prospective association between depressive symptoms and incident cardiac events; to examine whether depressive symptoms modify the prospective association between treatable cardiovascular risk factors (hypertension, diabetes and dyslipidemia) and incident cardiac events; and to study the prospective association between depressive symptoms and non-adherence to medications for treatable cardiovascular risk factors. We addressed these objectives using two large French population-based prospective cohorts (GAZEL and CONSTANCES cohorts) with Cox proportional hazard regression models and logistic regression models. Three findings were obtained. First, the association between depressive symptoms and cardiac events was independent of hostile traits. Second, the association between depressive symptoms and cardiac events was not explained by a heightened impact of these cardiovascular risk factors in the presence of depression. Third, depressive symptoms were not associated with non-adherence to medications for these cardiovascular risk factors. Hence, according to these findings, depression should be considered as a cardiovascular risk factor on its own. Further research is needed to identify the mechanisms underlying the association between depression and incident cardiovascular disease.
L’association entre dépression et maladies cardiovasculaires pourrait être partiellement expliquée par le rôle confondant de l'hostilité ou médiateur de la faible adhésion au traitement préventif. Nos objectifs étaient d’étudier : 1) si l’hostilité explique la relation prospective entre symptômes dépressifs et évènements cardiaques incidents ; 2) si les symptômes dépressifs modifient la relation prospective entre les facteurs de risque cardiovasculaire modifiables par un traitement médicamenteux (hypertension, diabète, dyslipidémies) et les évènements cardiaques incidents ; 3) la relation prospective entre les symptômes dépressifs et la non-adhésion aux traitements médicamenteux de ces facteurs de risque. Nous avons utilisé les données de deux grandes cohortes prospectives françaises (GAZEL et CONSTANCES) et des modèles de régression de Cox à risque proportionnel et de régression logistique. Trois résultats ont été obtenus : 1) la relation entre les symptômes dépressifs et les évènements cardiaques était indépendante des traits d’hostilité ; 2) les symptômes dépressifs ne modifiaient pas l’impact des facteurs de risque cardiovasculaire modifiables par un traitement médicamenteux sur les évènements cardiaques ; 3) les symptômes dépressifs n’étaient pas associés à la non-adhésion aux traitements médicamenteux de ces facteurs de risque. Nos résultats suggèrent que la dépression doit être considérée comme un facteur de risque cardiovasculaire en soi et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour identifier les mécanismes qui sous-tendent son association avec l’incidence des maladies cardiovasculaires.
Origine : Version validée par le jury (STAR)