Reprogrammation épigénétique des cellules hôtes par Legionella pneumophila - Institut Pasteur Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Médecine/Sciences Année : 2013

Host epigenetic targeting by Legionella pneumophila

Reprogrammation épigénétique des cellules hôtes par Legionella pneumophila

Résumé

Legionella pneumophila est un bacille à Gram négatif à l'origine d'une infection pulmonaire grave appelée légionellose (ou maladie du légionnaire) [11]. Les légionelles sont des bactéries vivant en milieu aquatique et affectionnant particulièrement les eaux tièdes. Ce sont des bactéries intracellulaires facultatives qui colonisent habituellement les amibes, protozoaires qui prolifèrent dans l'eau, mais elles sont également capables d'infecter l'homme par le biais d'aérosols. Une fois phagocytées, les légionelles survivent et se multiplient au détriment de la cellule hôte : cette réplication intracellulaire semble constituer le moyen prédominant de multiplication de ces bactéries dans l'environnement. La capacité de Legionella à infecter les cellules eucaryotes est intimement liée à la faculté de manipuler les mécanismes de la cellule afin de créer une niche intracellulaire pour sa réplication, et ceci grâce à un arsenal de protéines sécrétées dans la cellule hôte (effecteurs) qui agissent tout au long de l'infection. Plus particulièrement, un système de sécrétion de type IV (appelé Dot/Icm) entre en jeu pour transporter ces effecteurs dans la cellule cible [12]. Ces effecteurs redirigent alors le trafic du phagosome de L. pneumophila, permettant ainsi sa transformation en un organite dérivé du réticulum endoplasmique (RE) [1]. Le séquençage complet du génome de L. pneumophila en 2004 [2, 3] a constitué une avancée importante dans la recherche sur les légionelles. Sa particularité la plus étonnante est la présence d'un grand nombre et d'une grande variété de gènes codant pour des protéines similaires à des protéines eucaryotes, dites eukaryotic-like proteins (ELP), ainsi qu'à des protéines contenant des domaines eucaryotes (EDP). Ces protéines sont les premières candidates à être impliquées dans le détournement des fonctions cellulaires [4].
Fichier principal
Vignette du fichier
medsci20132910p843.pdf (1.32 Mo) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte

Dates et versions

pasteur-01331725 , version 1 (14-06-2016)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale

Identifiants

Citer

Monica Rolando, Christophe Rusniok, Raphael Margueron, Carmen Buchrieser. Reprogrammation épigénétique des cellules hôtes par Legionella pneumophila. Médecine/Sciences, 2013, 29 (10), pp.843-845. ⟨10.1051/medsci/20132910010⟩. ⟨pasteur-01331725⟩
201 Consultations
265 Téléchargements

Altmetric

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More